Le trouble du spectre de l’autisme (TSA) est une condition liée au développement du cerveau qui influence la manière dont une personne interagit et communique avec les autres. Le trouble comprend aussi des modèles de comportements limités et répétitifs. Le terme « spectre » du TSA désigne un vaste éventail de symptômes et de degrés de gravité.
Les symptômes du TSA apparaissent généralement à la petite enfance. Même si le TSA ne se « guérit » pas, un traitement intensif et précoce peut faire une grande différence dans la vie des enfants touchés par ce problème.
Le site Web de la nation Nishnawbe Aski présente des vidéos expliquant l’autisme en anglais, en ojibwé et en cri. Consultez le site Web pour visionner les vidéos.
Les signes et symptômes sont habituellement apparents dès l’âge de deux ans. Votre médecin pourrait recommander des tests de développement pour déterminer si votre enfant présente des retards dans ses aptitudes cognitives, linguistiques et sociales si votre enfant :
- ne répond pas par un sourire ou une expression heureuse à l’âge de 6 mois;
- ne dit pas des phrases de deux mots à l’âge de 24 mois;
- ne reproduit pas des sons ou des expressions faciales à l’âge de 9 mois;
- ne babille pas et ne gazouille pas à l’âge de 12 mois;
- ne fait pas de gestes, comme pointer ou faire un signe de la main, à l’âge de 14 mois;
- ne dit pas de mots simples à l’âge de 16 mois;
- ne joue pas à des jeux imaginaires ou à « faire semblant » à l’âge de 18 mois;
- ne dit pas des phrases de deux mots à l’âge de 24 mois.
Chaque enfant atteint d’un TSA est unique et la gravité de son état peut varier d’un faible fonctionnement (TSA sévère) à un fonctionnement élevé (TSA léger). Par conséquent, la gravité du TSA peut être difficile à déterminer. Cependant, le degré des déficiences et la capacité de l’enfant à fonctionner dans son environnement social permettent généralement de déterminer la gravité du trouble.
Signes liés à la communication et aux interactions sociales
Un enfant peut avoir des difficultés avec les interactions sociales et la communication, notamment :
- Ne pas réagir à son nom
- Repousser les câlins et préférer jouer seul
- Avoir peu de contact visuel et d’expressions faciales
- Avoir une absence ou un retard de la parole ou perdre des aptitudes acquises précédemment à dire des mots ou des phrases
- Avoir de la difficulté à entamer une conversation ou à la poursuivre, ou amorcer une conversation seulement pour formuler des demandes ou nommer des objets
- Parler avec un ton ou un rythme anormal et utiliser une voix chantante ou robotique
- Répéter des mots ou des phrases mot à mot, sans comprendre comment les utiliser
- Ne pas comprendre ou sembler ne pas comprendre des questions et des instructions simples
- Ne pas exprimer ses émotions ou sentiments et sembler ne pas avoir conscience des sentiments d’autrui
- Ne pas pointer du doigt ou ne pas apporter des objets pour partager un intérêt
- Aborder une interaction sociale de manière inappropriée, par exemple en étant passif, agressif ou turbulent
- Avoir de la difficulté à reconnaître des signaux non verbaux, comme interpréter les expressions faciales, les postures corporelles et les tons de voix des autres personnes
Modèles de comportements
Un enfant peut montrer de l’intérêt pour des comportements répétitifs ou adopter de tels comportements, notamment :
- Effectuer des mouvements répétitifs, comme se bercer, tourner ou battre de la main
- Faire des activités qui pourraient causer des blessures personnelles, comme se mordre ou se frapper la tête contre un mur
- Développer des routines ou des rituels précis et devenir agité au moindre changement
- Avoir des difficultés avec la coordination ou faire des mouvements étranges
- Être fasciné par les détails d’un objet ou avoir une fixation sur un objet ou une activité d’une intensité ou d’un intérêt anormal
- Être anormalement sensible à la lumière, au son ou au toucher, mais indifférent à la douleur ou à la température
- Ne pas jouer à des jeux imaginaires ou à « faire semblant »
- Avoir des préférences alimentaires particulières, comme manger seulement quelques aliments ou refuser des aliments ayant une texture précise
Les causes du TSA sont inconnues. Toutefois, les experts sont d’avis que les facteurs génétiques, biologiques et environnementaux jouent un rôle combiné. Il n’existe pas de lien connu entre la vaccination et le TSA; aucune étude n’a montré un lien entre les deux. Pour obtenir plus d’information à ce sujet, consultez le site Web du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).
Le nombre d’enfants qui obtiennent un diagnostic de TSA est en hausse. Cependant, il est difficile de savoir si cela est attribuable à un meilleur effort de dépistage et de déclaration, à une augmentation réelle des cas, ou aux deux.
Voici les facteurs de risque connus associés au TSA :
- Le genre de votre enfant. Les garçons sont 4 fois plus à risque de développer un TSA que les filles.
- Les antécédents familiaux. Les familles qui ont un enfant atteint d’un TSA courent un plus grand risque d’avoir d’autres enfants avec le même trouble. De plus, si un parent est atteint d’un TSA, son enfant est plus susceptible de l’être aussi.
- Les autres troubles. Les enfants ayant certains problèmes médicaux courent un risque plus élevé que la moyenne d’avoir un TSA ou de présenter des symptômes semblables à ceux d’un TSA.
- Les bébés extrêmement prématurés. Les bébés nés avant la 26e semaine de gestation ont un plus grand risque de développer un TSA.
- Les âges des parents. Il existe possiblement un lien entre les enfants nés de parents plus âgés et le TSA, mais d’autres recherches sont nécessaires pour établir ce lien.
Il est impossible de prévenir le TSA, mais il existe des options de traitement. Un diagnostic et une intervention précoces sont très utiles et peuvent améliorer le comportement, les compétences et le développement du langage. Toutefois, une intervention est bénéfique à tout âge.
Le TSA est un diagnostic catégorisé selon le DSM-IV. Il est fondé sur l’évaluation clinique et l’avis diagnostique de professionnels qualifiés. Pour établir un diagnostic de TSA, la personne qui pose le diagnostic doit :
- être reconnue par le Programme ontarien des services en matière d’autisme (pédiatre, médecin, infirmière praticienne ou infirmier praticien, psychologue, associé(e) en psychologie, psychiatre);
- avoir les compétences, les connaissances et la capacité d’établir un diagnostic précis;
- confirmer que le (la) client(e) répond aux critères DSM-IV et ne nécessite pas d’autres tests pour établir un diagnostic.
Si vous travaillez avec une personne qui pose un diagnostic à l’extérieur du carrefour, vous devez vous assurer de recevoir une lettre indiquant le diagnostic qui répond aux critères d’acceptation du POSMA.
Fournisseurs de service privés
Le district de Sudbury-Manitoulin a la chance d’avoir plusieurs fournisseurs de service privés en psychologie avec de l’expertise dans le domaine des évaluations du TSA. Les fournisseurs de service privés peuvent être en mesure de travailler avec les compagnies d’assurance privées pour soutenir les coûts des évaluations et de la thérapie.
Le Carrefour de diagnostic de l’autisme accepte seulement les demandes de service des sources suivantes : Médecins, Infirmières praticiennes et infirmiers praticiens, Orthophonistes, Psychiatres, Ressources pour l’enfance et la communauté, Réseau communautaire pour enfants
Demandes de service des fournisseurs de soins
Les professionnels des soins de santé trouveront le formulaire de demande électronique du Carrefour de diagnostic de l’autisme d’Enfants NEO sur Ocean Healthmap.
Pour obtenir de l’aide, veuillez communiquer avec l’équipe du service central d’admission de Navigation NEO au 705 523-7120.