Questions et réponses
Que sont les infections hospitalières?
Après leur admission à l’hôpital, les patientes et les patients contractent parfois des infections. C’est ce qu’on nomme des infections hospitalières. Dans le cas du C. difficile, les symptômes peuvent se manifester 72 heures après l’admission; parfois, l’infection était présente au moment de l’admission, mais elle était reliée à un séjour précédent à l’hôpital en question au cours des quatre dernières semaines.
Qu’est-ce que le C. difficile?
Le Clostridium difficile (C. difficile) est une bactérie. Celle-ci peut faire partie des bactéries habituelles dans le gros intestin; il s’agit également de l’une des nombreuses bactéries présentes dans les excréments (les selles).
Les infections au C. difficile se produisent lorsque de bonnes bactéries dans les intestins sont évacuées ou qu’elles diminuent en nombre, ce qui permet au C. difficile de croître et de produire des toxines qui, en retour, peuvent endommager les intestins et entraîner une diarrhée. Le C. difficile est l’une des infections hospitalières les plus courantes dans les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée. Depuis environ 30 ans, on sait que cette bactérie cause des diarrhées associées aux soins de santé.
Qui peut contracter le C. difficile?
Les personnes en santé ne contractent habituellement pas la bactérie. Les personnes âgées et les personnes malades ou ayant un trouble médical, traitées au moyen d’antibiotiques ou de médicaments pour les troubles de l’estomac, risquent davantage de contracter la bactérie.
Quels en sont les symptômes?
Les symptômes habituels varient de léger à grave, les plus fréquents étant une diarrhée liquide, une fièvre, des douleurs abdominales ou une sensibilité au toucher. Dans certains cas, il ne s’agit pas de diarrhée. Quant aux selles, elles ne contiennent pas nécessairement de sang.
Comment contracte-t-on le C. difficile?
Cette bactérie est la cause la plus courante de diarrhées infectieuses d’origine hospitalière. Puisqu’elle peut faire partie des bactéries habituelles dans le gros intestin, la prise d’antibiotiques peut y modifier l’équilibre des bactéries, ce qui rend la croissance du C. difficile plus facile et qui peut occasionner une infection. Les risques de la contracter sont parfois plus grands si l’on est une personne âgée ou si l’on a une maladie grave.
Comment la bactérie se propage-t-elle?
Les microbes présents dans les selles peuvent contaminer des surfaces comme les toilettes, les poignées, les bassins de lit ou les chaises percées. En touchant ces objets, les mains peuvent être contaminées. Si l’on se touche ensuite la bouche, on peut avaler les germes. Les mains souillées peuvent répandre les germes qui survivront longtemps sur d’autres surfaces si elles ne sont pas nettoyées adéquatement.
La propagation du C. difficile se produit en raison d’une mauvaise hygiène des mains et d’un nettoyage inadéquat du milieu. Il faut donc se laver fréquemment les mains et nettoyer à fond l’environnement des patientes et des patients. Le lavage des mains bien fait et fréquent constitue la meilleure façon de prévenir la propagation de maladies infectieuses comme le C. difficile.
Comment enraye-t-on la bactérie?
On enraye habituellement le C. difficile en cessant la prise d’antibiotiques actuels et en en administrant de nouveaux, ces derniers étant conçus pour combattre la C. difficile. Il s’agit d’antibiotiques oraux.
Veuillez consulter le site Web provincial pour connaître les résultats des vérifications du respect de l’hygiène des mains pour Horizon Santé-Nord.
Dans les établissements de soins de santé, les infections hospitalières sont transmises le plus couramment par les mains des fournisseuses et fournisseurs de soins. Ces derniers se déplacent d’une patiente et d’un patient à l’autre et d’une chambre à l’autre afin de prodiguer des soins, et ils travaillent dans cet environnement. Une bonne hygiène des mains protège les patientes et les fournisseurs de soins tout en réduisant la propagation d’infections. Ce faisant, on réduit les coûts associés aux traitements, la durée des séjours, le nombre de réadmissions, les temps d’attente, et on prévient des décès.
Les hôpitaux ontariens doivent divulguer les taux de conformité aux mesures d'hygiène des mains. Ils le feront annuellement sur leur site Web, par emplacement hospitalier, dans les cas suivants :
- Pour tous les fournisseurs de soins de santé, l’hygiène des mains avant le contact initial avec les patients et l’environnement;
- Pour tous les fournisseurs de soins de santé, l’hygiène des mains après le contact avec les patients et l’environnement.